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De renommée internationale, les Éditions Paradigme réunissent
des spécialistes de haut niveau dans tous les champs de l'histoire
érudite des écritures, des livres, des bibliothèques et des textes.
Des universitaires du monde entier préparent l'édition critique
des textes et reconstruisent l'histoire de leur production,
de leur circulation, de leur audience et de leurs usages de l'Antiquité
au début de la Renaissance mais également de périodes plus récentes.
vendredi 25 octobre 2019
La télévision komie (ou plutôt, le décrochage régional sur la première chaîne de Russie)Par Administrateur réseau le vendredi 25 octobre 2019, 15:37
samedi 19 octobre 2019
Télérama : Менам муза абу вуза Ma muse n’est pas à vendre - Ivan KouratovPar Administrateur réseau le samedi 19 octobre 2019, 18:15
mardi 13 août 2019
Catherine PELAGE en République DominicainePar Administrateur réseau le mardi 13 août 2019, 12:30
jeudi 20 juin 2019
Jeanne d'Arc à la MédiathèquePar Administrateur réseau le jeudi 20 juin 2019, 12:49
mercredi 8 mai 2019
Hope Christiansen, University of Arkansas : Gastronomie et Littérature au XIXe sièclePar Administrateur réseau le mercredi 8 mai 2019, 22:21
Christiansen on Becker (2017) and on Briffault, trans. Weintraub Published on NCFS (http://www.ncfs-journal.org)
Christiansen on Becker (2017) and on Briffault, trans. Weintraub (2018)
Becker, Karin. Gastronomie et littérature en France au XIXe siècle. Paradigme, 2017, pp. 186, ISBN 978-2-86878-031-7
Briffault, Eugène. Paris à table 1846. Translated and edited by J. Weintraub. Oxford UP, 2018, pp. lix + 211, ISBN
978-0-19-084203-1
Hope Christiansen, University of Arkansas
Becker’s book, which explores the dynamic between le discours gastronomique and its adaptation by the major novelists of the nineteenth century, brings together a series of essays published since 2003 (most of which first appeared in Becker’s thèse d’habilitation allemande), including the introduction, which is a translation of an article previously published in German. By adopting a sociohistorical approach, Becker claims to set herself apart from most scholars who look at the intersection of food and literature through the lenses of psychology, semiotics, and esthetics (10). Her corpus is immense: eleven Balzac works, four by Flaubert, eight Zola texts, eight by Maupassant, as well as Hugo’s Les Misérables and Baudelaire’s La Fanfarlo.
Of the five chapters, those treating table manners, le mangeur et son corps, and the relationship between la gourmandise and eroticism are the richest. To wit: when workers and peasants had trouble with appetite control, it was considered an expression of their enthusiasm and their praise for the quality of the meal, but when bourgeois had the same problem, etiquette required them to maintain “un équilibre subtil entre la démonstration de l’appétit d’une part et le contrôle du désir spontané d’autre part” (103–04). An embonpoint was viewed by bourgeois society as a sign of fortune and social success; it was only toward the end of the century that the public became aware of the dangers of obesity. The term gourmand was somewhat slippery, referring at once to a cultivated individual well-versed in the culinary arts and to “l’ogre ordinaire qui dévore sans différence”
(135). La société gourmande and le discours gastronomique were for the most part androcentric and misogynous (140).Women eat delicately in Realist and Naturalist fiction, “croqu[ant],” “grignot[ant],” and “suç[ant]” (141), and prefer sweets, fruits, salads, and vegetables (men interested in the latter supposedly had questionable virility [142]). Chocolate was considered sensual, even erotic, in contrast to coffee, coded as intellectual (149). Sugar was a multi-tasker, serving as a means of seduction, consolation, and fortification (for women, that is; men energized themselves with meat [155]).
Becker concludes that the novelists’ engagement with gastronomical discourse alternates between “la valorisation des facteurs matériels” and “la dénonciation de leurs effets dévastateurs sur l’âme et le corps de l’individu” (176). More important, literature is not just a response to socio-historical reality, but also, thanks to the novelists’ practice of inserting themselves into gastronomical discussions, an attempt to influence that reality. “Le roman constitue donc bel et bien un enrichissement de la littérature gourmande au sens strict du terme,” Becker says, to the point that les belles-lettres and la littérature gastronomique cannot be disentangled (175).
Becker’s analysis tends to follow a pattern: an observation followed by a series of specific examples (typically in the form ofquotes) in close succession, drawn from her corpus. There is some repetition early on, and some overlap between chapters (on the subject of sugar, for instance). The section on Baudelaire seems a bit “tacked on,” perhaps because he is the only poet in the group. Certain observations are rather prosaic: it is probably not necessary to state that table manners deteriorated as alcohol flowed (106), or that the subjects of religion and politics were to be avoided during dinner conversations (118–19).
There is a bibliography, but Becker does not often avail herself of sources other than the primary texts, and sometimes lapses into speculation, often of a psychoanalytic nature: Balzac’s gluttony was the result of his not having been breastfed by hismother (“C’est probablement dans cette frustration, ressentie comme un rejet de sa personne, que réside la raison profonde dela gloutonnerie périodique de l’auteur, par laquelle il cherche à compenser, d’un seul coup, ses besoins refoulés, dans un acte autoérotique et destructeur” [130]); Maupassant was proud of his flat stomach, and his indifference about eating well was because he was “un homme à femmes, un ‘génital,’ pour qui la gourmandise n’est qu’une jouissance secondaire” (133). A minor, but revealing, slip-up: Becker confuses the names of the Lantiers in L’Assommoir, referring first to “la gourmandise d’Étienne Lantier” (134), then to the diet Étienne Lantier went on, “tout comme Zola lui-même” (138). Obviously, she means Auguste, Étienne’s father. In short, as serious a work of criticism as it is, Becker’s book strains to go beyond a doctoral thesis, but does not always quite get there. This does not mean that it is not an enjoyable read; dix-neuviémistes and non-specialists alike will welcome the opportunity to revisit familiar scenes (Gervaise’s birthday dinner, the Bovarys’ wedding feast, etc.) and to discover others in works they have not (yet) read.
Both kinds of readers will appreciate Becker’s study more when read in tandem with the first complete English translation of
Eugène Briffault’s Paris à table 1846. As an editor, journalist, theater critic, man of letters, and celebrated bon vivant (xv),
Nineteenth-Century French Studies (ISSN 0146-7891)
jeudi 28 mars 2019
Studi francesi : Karin Becker, Gastronomie et littérature en France au XIXe sièclePar Administrateur réseau le jeudi 28 mars 2019, 21:04
Karin Becker, Gastronomie et littérature en France au XIXe siècle, Orléans, Éditions Paradigme, 2017,192 pp.
Karin Becker rassemble dans ce volume des articles parus de 2003 à 2011, pour certains déjà présents dans sa thèse d’habilitation sur la gastronomie dans la littérature française du xix e siècle (Der Gourmand, der Bourgeois und der Romancier. Die französische Esskultur in Literatur und Gesellschaft des bürgerlichen Zeitalters, Francfort, Klostermann, 2000, « Analecta Romanica »). Organisé, outre introduction et conclusion, en cinq chapitres («L’art culinaire vu par les romanciers», «Aspects sociaux et moraux de l’alimentation», «Les manières de table: l’homme sans contrainte», «Le mangeur et son corps», «La gourmandise et l’érotisme»), le livre étudie le lien entre les romanciers et le développement des arts de la table avec subtilité. Les frontières sont parfois floues entre les auteurs de guides gastronomiques et de fictions littéraires, les écrivains, eux-mêmes souvent gourmands, n’hésitant pas à sauter le pas en se lançant comme Dumas dans un Dictionnaire de cuisine. Mais, même si les romans pratiquent l’effet de réel, ils sont des miroirs déformants du quotidien, chaque créateur donnant sa propre vision, orientée positivement ou négativement selon ses intentions. Ainsi Balzac et Maupassant se plaisent-ils à souligner le fossé entre cuisine des restaurants parisiens et des demeures privées provinciales, à scruter les rites du service de table, mais aussi à critiquer les idéaux du temps sur l’étiquette et les manières, les préjugés concernant la sveltesse féminine ou les risques de l’obésité et de l’addiction. Parodie et ironie s’introduisent subrepticement dans ce que les traités culinaires présentent plutôt avec emphase, rétablissant ainsi l’écart entre littérature et documentation. [lise sabourin]
jeudi 21 février 2019
La collection Passerelles en poésie présentée à la Librairie nouvelle à OrléansPar Administrateur réseau le jeudi 21 février 2019, 16:38
samedi 22 décembre 2018
Samedi 22 décembre 2018 sur www.idfm98.frPar Administrateur réseau le samedi 22 décembre 2018, 10:05
"Les mots, des livres !" Idfm radio Enghien
Le samedi en direct de 16h à 18h
www.idfm98.fr
Samedi 22 décembre, Laurence Ducournau présentera « L’Art poétique de François Villon Effet de Réel de Nancy Regalado.
mercredi 21 novembre 2018
Fabula, la recherche en littératurePar Administrateur réseau le mercredi 21 novembre 2018, 17:49
Référence bibliographique : Nancy Freeman Regalado, L'Art poétique de François Villon. Effet de réel, Préface de Michel Zink de l'Académie française, Orléans, Paradigme, 2018, 224 p.
L’effet de réel est la marque de l’œuvre de François Villon, son secret poétique.
Les articles réunis dans cet ouvrage invitent le lecteur à voir l’effet de réel à l’œuvre dans les poèmes et à se demander comment l’art de Villon nous fait croire à son personnage et au monde qu’il représente.
Professeure à New York University, spécialiste de la littérature personnelle du Moyen Âge, l’auteure Nancy Freeman Regalado rassemble ici l’essentiel de ses travaux pour proposer un regard original et novateur sur le plus célèbre poète du Moyen Âge.
mercredi 12 septembre 2018
Rassegna bibliografica : Le Jeu d’AdamPar Administrateur réseau le mercredi 12 septembre 2018, 19:14
Nuova edizione con traduzione in francese moderno a fronte di quella che è tra le più antiche opere teatrali della tradizione europea. L’editore affronta nell’introduzione vari punti critici, fra i quali i più rilevanti per la conoscenza e l’interpretazione del Jeu sono la sua appartenenza al repertorio di una chiesa cattedrale o di un capitolo, la spiegazione delle irregolarità metriche come frutto dell’interventismo degli attori, la precedenza rispetto ai responsori latini (ai quali è dedicata una breve trattazione specifica) del testo volgare, che non deve quindi essere considerato una farcitura dei primi. Il libro comprende anche un’analisi linguistica del Jeu, che le ultime edizioni hanno in genere a torto trascurato (proprio da un adeguato studio linguistico possono venire delle buone indicazioni sull’origine del
testo): si tratta di uno scrutinio delle forme rilevanti del Jeu, attento – anche se un po’ rigidamente attestato sulle conclusioni della manualistica, ancorché buona (Fouché, Ménard, Pope, Short, G. Zink), senza un confronto con gli studi precedenti e con scarsa considerazione degli aspetti scriptologici – e che conduce a una localizzazione nel territorio del cosiddetto Grand-Ouest (dalla Normandia al Poitou), dunque in quello che fu lo «spazio plantageneto», importante come sappiamo per le sorti della cultura e della letteratura medievali, non soltanto francesi.
[walter meliga]
Par Administrateur réseau le mercredi 12 septembre 2018, 19:12
Karin Becker, Gastronomie et littérature en France au XIXe siècle, Orléans, Éditions Paradigme, 2017,192 pp.
Karin Becker rassemble dans ce volume des articles parus de 2003 à 2011, pour certains déjà présents dans sa thèse d’habilitation sur la gastronomie dans la littératurefrançaise du XIXe siècle (Der Gourmand, der Bourgeois und der Romancier. Die französische Esskultur in Literatur und Gesellschaft des bürgerlichen Zeitalters, Francfort, Klostermann, 2000, « Analecta Romanica »). Organisé, outre introduction et conclusion, en cinq chapitres (« L’art culinaire vu par les romanciers », « Aspects sociaux et moraux de l’alimentation », « Les manières de table: l’homme sans contrainte », « Le mangeur et son corps », « La gourmandise et l’érotisme »), le livre étudie le lien entre les romanciers et le développement des arts de la table avec subtilité.
Les frontières sont parfois floues entre les auteurs de guides gastronomiques et de fictions littéraires, les écrivains, eux-mêmes souvent gourmands, n’hésitant pas à sauter le pas en se lançant comme Dumas dans un Dictionnaire de cuisine. Mais, même si les romans pratiquent l’effet de réel, ils sont des miroirs déformants du quotidien, chaque créateur donnant sa propre vision, orientée positivement ou négativement selon ses intentions. Ainsi Balzac et Maupassant se plaisent-ils à souligner le fossé entre cuisine des restaurants parisiens et des demeures privées provinciales, à scruter les rites du service de table, mais aussi à critiquer les idéaux du temps sur l’étiquette et les manières, les préjugés concernant la sveltesse féminine ou les risques de l’obésité et de l’addiction. Parodie et ironie s’introduisent subrepticement dans ce que les traités culinaires présentent plutôt avec emphase, rétablissant ainsi l’écart entre littérature et documentation. [lise sabourin]
dimanche 24 juin 2018
Le comte de Sanois 1723-1799 André Caroff et Hélène-Claire RichardPar Administrateur réseau le dimanche 24 juin 2018, 10:19
André Caroff et Hélène-Claire Richard, sur le comte de Sanois, nous en apprenne bien plus et avec des qualités toutes autres dans le contenu dans leur ouvrage sous-titré Une vie bouleversée par l’affaire de la lettre de cachet. Jean François Joseph Geffrard de la Motte voit le jour en 1723 près de Vitré en Bretagne, et perd son père alors qu’il a l’âge de treize ans. Toutefois c’est dans la famille de petite noblesse de son oncle qu’il a passé toute son enfance. Après des études au collège de Vitré, Jean François Joseph Geffrard entre en 1745 dans le corps des Gardes françaises. Il combat durant la Guerre de Sept ans, celle qui se termine en donnant naissance aux expressions "travailler pour le roi de Prusse" et "bête comme la paix".
En 1761 il se marie avec Anne Marie Louise Rulault une fille d’une famille qui possède le château de Sanois (près de Lagny, aujourd’hui en Seine-et-Marne) et c’est sous le nom de Comte de Sanois qu’il va entrer dans l’Histoire. Un titre qu’il porte après la mort de ses beaux-parents. En 1781, il achète à Paul Charles Cardin le Bret, greffier en chef au Parlement, la seigneurie de Pantin pour près de 190 000 livres. Pendant l'hiver très rigoureux de 1784, il apporte des secours aux Pantinois.
Au début du printemps 1785 il fuit à Lausanne par crainte de ses créanciers. À partir de là ses ennuis commencent, ils sont dus non avec un conflit avec ses créanciers mais avec sa femme. En effet une lettre de cachet est délivrée contre lui et c’est l’inspecteur Desbrugnières qui lui court après ; ce dernier était allé auparavant chercher Mirabeau et sa maîtresse en Hollande (Mirabeau est d’ailleurs parent de l’épouse du comte de Sanois).
Alors que l’on s’attendrait à le retrouver à la Bastille, en compagnie d’Hubert de Solages, il est enfermé à l’asile de fous de Charenton. À partir de là sa situation va donner lieu à débat dans la société cultivé de l’époque et les lettres de cachet abusives deviennent prétexte pour dénoncer le despotisme royal dans ces années qui précèdent de peu la Prise de la Bastille. On abolit les lettres de cachet par un décret en date des 16-26 mars 1790 pris par la Constituante.
Notre personnage va vivre encore plusieurs moments dramatiques jusqu’à son décès en février 1799 dans son logement de la rue Taranne à Paris, aujourd’hui cette voie a été rattachée au boulevard Saint-Germain. Les auteurs nous content également les destinées de l’épouse, de la fille et des petits-enfants du comte de Sanois et même évoquent un neveu et un petit-neveu ; ce dernier sert dans l’armée prussienne durant les guerres napoléoniennes et meurt devant Strasbourg le 28 juin 1815.
Penser que ce récit ne peut intéresser que des habitants (passés ou présents) de Pantin serait une lourde erreur, en effet c’est en particulier toute agitation prérévolutionnaire que l’on nous faite connaître et ceci éclaire bien certains aspects du règne de Louis XVI. Par ailleurs on perçoit combien le conflit avec l’Église catholique a pu faire basculer dans la Contre-révolution une partie de la noblesse qui militait pour des réformes des institutions et de l’administration de la France avant 1789.
Pour tous publics Quelques illustrations
Note globale :
vendredi 8 juin 2018
Jeanne Marie au Marché de la poésie à ParisPar Administrateur réseau le vendredi 8 juin 2018, 23:09
samedi 19 mai 2018
De mémoire et d'amour de Marthe ARNAUD, Les Résistants alpinsPar Administrateur réseau le samedi 19 mai 2018, 15:22
jeudi 10 mai 2018
Critique de Louis Delorme : LOS CAMINOS DEL ALMAPar Administrateur réseau le jeudi 10 mai 2018, 21:36
Cette anthologie regroupe, en édition bilingue espagnol-français, dix-sept poètes de la Génération dite de 1927 à cause de l’année, dont le plus connu est bien évidemment Federico Garcia LorcA. Jeanne Marie a adjoint à ce groupe cinq femmes poètes qui méritent bien d’y figurer et comme elle a raison de les avoir choisies ! L’époque des muses était déjà révolue dans l’esprit de ces femmes créatrices qui se sont imposées par leur talent et leurs activités littéraires.
Les CHEMINS DE L’ÂME ? Il n’est pas nouveau si, peut-être un peu plus, dans le premier quart du XXe siècle, que les poètes s’interrogent sur l’âme. Qu’est-ce que l’âme ? Et quels sont les chemins que celle-ci emprunte ou ceux qui y conduisent ? « Le lecteur découvre, dans la traduction de Jeanne Marie, la prégnance des silences, autant de chants de l’âme que saint Jean de la Croix faisait déjà sourdre de l’invisible », écrit Françoise Morcillo, dans la préface. Il convient de bien situer cette poésie dans le début du XXe siècle ; ces poètes sont sensibles à la culture française du moment, représentée principalement en poésie par Paul Valéry. Des relations suivies existent aussi avec des poètes français de cette époque. On ne peut pas non plus les séparer de Salvador Dali, de Luis Bunuel et de Picasso qui, eux, ont choisi la France. Toutes et tous se sont engagés pour la République. Mais hélas, tout cela va déboucher sur la guerre civile et ses atrocités, la répression du régime franquiste et l’exil pour ceux qui réussiront à s’échapper.
Au début de l'anthologie un hommage est rendu a Juan Ramón Jiménez qui, lui, appartient à la Génération 14 de la poésie espagnole mais qui a fortement influencé les poètes de la Génération 27. Beaucoup d’entre eux se réclament de lui qui a obtenu le prix Nobel de littérature en 1956 durant son exil. Sans oublier la paternité plus lointaine de Luis de Gongora (1561-1627), l’immense poète classique, auteur des Sonnets, dont on célébrait en 1927 en Espagne le tricentenaire de la mort.
Pour chaque poète, Jeanne Marie a fait le choix de plusieurs poèmes ; ceux-ci sont précédés d’un portrait de l’auteur et d’une page de bio-bibliographie. On a plaisir à se plonger dans cette poésie, profonde mais facile d’accès. Chacun de ces poètes ( homme ou femme ) mérite qu’on s’attarde sur ses textes, qu’on prolonge la méditation, qu’on y revienne. Pour qui lit les deux langues le plaisir doit être encore plus grand. Grâce à cette précieuse traduction, on se rend compte combien la Poésie est universelle, parce qu'elle porte les valeurs de l’esprit qui est le propre de l’homme civilisé.
Louis Delorme
mardi 10 avril 2018
10 avril - 15 juillet 2018 Musée d'Orsay : Exposition Âmes sauvages. Le symbolisme dans les pays baltesPar Administrateur réseau le mardi 10 avril 2018, 15:08
Les pays baltes, Estonie, Lettonie et Lituanie, se sont constitués en états indépendants peu après la fin de la première Guerre mondiale. Pour célébrer ce centenaire, cette exposition invite à découvrir le symbolisme balte, des années 1890 aux années 1920-1930.
Le symbolisme européen et l'émancipation de la conscience qu'il véhicule sont indissociables dans les pays baltes de leur indépendance. L'exposition retrace les jeux d'influences et de résistances à travers lesquels les artistes ont forgé un langage propre à leur univers.
En ayant recours aux éléments de la culture populaire, du folklore et des légendes locales, ainsi qu'à la singularité de leurs paysages, ils font émerger un art d'une réelle originalité.
Si l'on excepte le Lituanien Mikalojus Konstantinas Čiurlionis, peintre et compositeur mondialement célèbre, la plupart des artistes sont remis en lumière pour la première fois hors de leur pays.
jeudi 15 mars 2018
Bradburne dans l'Homme NouveauPar Administrateur réseau le jeudi 15 mars 2018, 23:00
mardi 20 février 2018
la librería Isla de SiltoláPar Administrateur réseau le mardi 20 février 2018, 10:58
vendredi 5 janvier 2018
https://journals.openedition.org : Le Jeu d’Adam. Établissement du texte, traduction et introduction par Christophe ChaguinianPar Administrateur réseau le vendredi 5 janvier 2018, 23:18
Une nouvelle édition du Jeu d’Adam – titre habituellement utilisé (mais pourquoi ?) pour l’Ordo representacionis Ade du manuscrit de Tours 927 – était urgente, et l’on ne peut que saluer le courage de Christophe Chaguinian de s’être attelé à la tâche et d’avoir songé aussi à nous procurer une traduction juxtalinéaire de ce texte en somme assez problématique1. C’est un texte classique, un moment essentiel dans le développement de l’écriture théâtrale, mais nous n’arrivons toujours pas à comprendre au juste ce que ce manuscrit représente précisément. Rappelons que ce texte, au XIIe siècle, se situe dans un contexte où il n’y a pas encore vraiment une écriture théâtrale, mais que le manuscrit de Tours nous transmet quelque chose qui, selon les normes des historiens du XIXe siècle tout comme peut-être selon celles de l’honnête homme de ce temps, relève de l’histoire du théâtre – et ce dans un ensemble de textes où il est difficile de déterminer où, exactement, commence et finit le jeu, surtout si l’on prend en compte qu’une représentation peut être plus qu’un texte d’auteur : c’est alors à l’éditeur qu’il incombe d’en faire, par la mise en page, du théâtre, un théâtre qui a pu être mais qui, à cause de multiples incertitudes, a tout aussi bien pu ne jamais exister. Entre le texte, le spectacle, le scénario ou le livret : nous avons du mal à comprendre nos documents, surtout quand ceux-ci émergent dans un vide. Ce Jeu d’Adam n’est pas une pièce de théâtre, mais on a voulu y voir, à juste titre peut-être, un texte – le terme a son importance – qui s’apparente à ce que nous appellerions aujourd’hui du théâtre. Cette instabilité du statut du texte a été, depuis les premières tentatives, le grand problème de l’édition de ce texte : quels éléments dans le manuscrit peut-on regrouper sous un ensemble qui serait ce « jeu dramatique », si le concept de « jeu dramatique » n’existe pas encore ? Comment, dans une telle situation, faire une édition critique de ce qui serait « le » Jeu d’Adam ? L’auteur se rend pleinement compte de tout cela, il le sait, il le comprend, mais il lui faut à partir de cela nous procurer une édition « critique » de l’ensemble qu’il considère comme le Jeu d’Adam. Par une intelligente mise en contexte de ce jeu dans le manuscrit, contenant aussi un jeu latin sur la Résurrection et des danses cléricales, Chaguinian situe la composition de la pièce au sein d’une grande église séculière et il formule même la « simple hypothèse » (p. 41) selon laquelle il faut songer à la cathédrale de Sens.
dimanche 31 décembre 2017
Les écrivains, à table ! De Balzac à Maupassant, la littérature passe à la casserole par Thomas Morales causer.frPar Administrateur réseau le dimanche 31 décembre 2017, 11:26
Depuis que Claude Sautet a rendu son tablier, les actrices ne mangent plus. Les marques de cosmétiques veillent au grain. Au royaume de l’image, le mécène est roi. On ne plaisante pas avec la balance commerciale et l’écriture inclusive. Nos belles plantes, retouchées à la palette graphique, acceptent tout, de se mettre à nu, de simuler l’acte sexuel pour les besoins d’un scénario mais ingurgiter des aliments à l’écran est leur nouvelle limite esthétique.
Dans le roman français, même pente ascétique, la gastronomie est en sommeil comme le style. On se drogue gaiement, on boit par habitude, on s’allonge chez le psy et on prend sa petite personne pour la huitième merveille du monde, sans jamais passer par la cuisine. Le héros de papier moderne ne fume plus, ne conduit plus et ne mange plus mais qu’est-ce qu’il cause. Quelle meilleure saison que l’hiver, juste avant les fêtes, quand le temps commence à se griser pour profiter des plaisirs de la table et de la bibliothèque.
Aux éditions Paradigme, Karin Becker qui enseigne la littérature française à l’université de Münster (ça ne s’invente pas) en Allemagne a concocté une copieuse somme, Gastronomie et littérature au XIXe siècle, préfacée par Pascal Ory. Cet appel à la bonne chère se compulse comme un livre de recettes. La Confrérie du Marron de Redon l’avait sélectionné dans son prix littéraire annuel à l’automne dernier. En s’appuyant sur les œuvres de Balzac, Baudelaire, Flaubert, Hugo, Zola ou Maupassant, ce professeur croise les sources, marie les genres et réussit un délicieux fond de sauce. C’est parfois roboratif car détaillé, précis, analytique, érudit et ce travail s’adresse à un public plutôt averti.
Quand on a obtenu une thèse de doctorat sur la casuistique amoureuse du Moyen Âge, on ne fait pas dans le fast-food. « Cette admiration sans faille de la « grande cuisine » du XIXe siècle s’explique en partie par le fait que les auteurs appartiennent eux-mêmes à cette élite du Paris-qui-dîne qu’ils cherchent à mettre en scène dans leurs romans. En se montrant connaisseurs de la culture gastronomique de la capitale, ils prouvent leur propre appartenance à ce milieu d’initiés, à cette société privilégiée, dont ils partagent dans une très large mesure les idées et les pratiques » souligne-t-elle. Tout y est, l’ombre de l’oncle Bachelard, la présence du Cousin Pons et des angles de vue tout à fait originaux et pertinents sur les liens entre cuisine bourgeoise et littérature naturaliste, par exemple. Les entrées consacrées à « La femme et l’alimentation : Mange-t-elle ? C’est un mystère » ou à « La gourmandise et l’érotisme » nous ouvrent l’esprit. Les différences entre cuisine régionale ou grande cuisine permettent de mieux décrypter la société du XIXe siècle, étudier les rapports entre le goût, la gourmandise et la gastronomie tout en aiguisant notre appétit de savoir. Le gras, c’est comme le cholestérol, il y a le bon et le mauvais. Alors, méditons cette phrase de Balzac : « Les destinées des peuples dépendent et de sa nourriture et de son régime ».
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