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LE COMTE DE SANOIS (1723-1799) : une vie bouleversée par l'affaire de la lettre de cachet - Hélène Claire RICHARD
Retrace la vie de J.-F.J. Geffrard de La Motte, comte de Sanois, qui ayant fui famille et difficultés financières en 1785, fut accusé par sa propre famille de détournement de fonds, et par lettre de cachet, interné à l'asile de Charenton. A sa libération, il rendit publique cette situation et entama un procès, déclenchant l'affaire des lettres de cachet qui marqua la fin du règne de Louis XVI.
Jean-François Joseph Geffrard de la Motte, comte de Sanois, dernier seigneur de Pantin et de Sanois (Annet-sur-Marne)
Né en 1723 à Val-d’Izé près de Vitré en Bretagne, il intègre en 1745 le prestigieux régiment des Gardes françaises et connaît son baptême du feu à la bataille de Fontenoy.
Peu après son mariage en 1761, il quitte le service. Mais sa femme, fille unique d’un conseiller au Parlement de Paris, accepte difficilement de s’enterrer à la campagne. Malgré quelques héritages qui pourraient assurer une relative aisance, le couple va s’endetter.
En 1785, désespéré par sa situation financière, le comte de Sanois s’enfuit à Lausanne. Persuadée qu’il emporte leur fortune, son épouse sollicite une lettre de cachet. Sanois est ramené de Suisse pour être enfermé à l’asile de Charenton. Ne cessant de clamer son innocence, il est libéré après neuf mois et se jette dans un procès contre sa femme pour laver son honneur.
En 1786 l’affaire Sanois éclate. À la veille de la Révolution, dans un climat déjà tendu, le procès remue l’opinion. L’affaire se prête à une exploitation médiatique par des avocats ambitieux et talentueux comme Pierre Louis de Lacretelle, devenu le champion des libertés individuelles. On s’arrache son Mémoire pour le comte de Sanois qui dénonce au passage l’emploi abusif des lettres de cachet. On s’indigne contre le principe des lettres de cachet, symbole du despotisme, on plaint l’infortuné vieillard qu’une épouse a fait
jeter à Charenton.
La défense de la comtesse est assurée par l’avocat Tronson du Coudray. Le procès se termine par une transaction : Mme de Sanois s’engage à verser une rente et reconnaît que ses accusations étaient mensongères. Le comte de Sanois s’exile à Neuchâtel.
À l’annonce de la convocation des États généraux, Sanois revient à Paris.
D’abord proche des patriotes, il fait imprimer brochure sur brochure proposant des réformes. Mais, resté fidèle au roi et à la religion, il est ensuite emprisonné comme contre-révolutionnaire. Arrêté à deux reprises, il échappe à la guillotine.
« Il s’était d’abord tourné vers les idées de liberté : mais bientôt, l’abus qu’on en fit le retourna contre elles » (Lacretelle).
Il s’éteint à Paris le 24 pluviôse an VII (12 février 1799).
190 PAGES ISBN 2868782590
Etat | Neuf |
Référence | HIS02 |
EAN | 978286878259 |
Poids | 0.24 kg |