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Epub Études sur le Roman de Thèbes : qui des sept arz set rien entendre...
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Le roman de Thèbes est la traduction de la ThébaÏde de Stace en langue romane d'où le terme roman reproduit dans le titre. Il est aussi considérer comme le premier roman, dans le sens qu'on lui connaît aujourd'hui. A près une remise en contexte, divers études tentent de cerner ses apports à l'édifice de la littérature.
Rendons grâce au concours de l’Agrégation, qui chaque année fait, certes temporairement, surgir de l’ombre quelque morceau de littérature médiévale. Plaignons les candidats, qui tous ne sont pas des médiévistes convaincus, de devoir ajouter à bien d’autres préoccupations celle d’apprivoiser un texte aussi étrange (c’est-à-dire médiéval) que Le Roman de Thèbes. Heureusement les éditions Paradigme (et bien d’autres) sont là pour les soutenir dans leurs efforts. Cela dit, et plaisanterie mise à part, le vade-mecum proposé par B. Ribémont remplit parfaitement ses objectifs : un état des lieux clair, solide et très complet (comme la bibliographie qui le referme) sur le « premier roman » de notre littérature, selon la formule de G. Raynaud de Lage. Cet état des lieux tient essentiellement dans la longue introduction (p. 7-54) de B. Ribémont, qui constitue une remarquable synthèse des différentes angles sous lesquels le roman peut être abordé : son rapport à La Thébaïde de Stace d’abord, où la fidélité de la traduction le dispute aux libertés de l’invention (bien mises en lumière dans l’analyse de l’épisode de Daire le Roux, p. 14-20) ; les relations qu’entretient le plus épique des romans antiques avec la chanson de geste, depuis le style jusqu’aux motifs et aux scènes caractéristiques de l’épopée médiévale ; la question de la courtoisie et de l’amour ; enfin la place de la culture savante et encyclopédique dans le roman, manifestant, dans sa pratique des « insertions savantes » (char d’Amphiaraüs, tente d’Adraste) une forme d’» encyclopédisme littéraire ». Après une telle synthèse, qui restitue dans l’essentiel de ses enjeux « la naissance d’une écriture romanesque » (p. 54), la collection d’articles qui la complète apparaît plus ou moins redondante, et on se demande si tous, en dépit de leurs qualités propres, méritaient vraiment d’être retenus. Mais trois contributions inédites viennent heureusement conclure le volume : une étude sur le rôle des femmes dans le roman (C. Croizy-Naquet), une analyse minutieuse de l’épisode des jeux funèbres (A. Petit) et enfin le regard d’un spécialiste du droit médiéval (G. Giordanengo) sur le roman. In fine, il apparaît que cet ouvrage ne se contente pas de faire une synthèse efficace des études sur Le Roman de Thèbes : il sait aussi apporter, sur divers points, un regard neuf.
Etat | Neuf |
Référence | 9782868783608 |
EAN | 9782868783608 |
ISBN | 9782868783608 |