Modernités
Appelons théâtre la lutte de corps volubiles dans la lumière, et texte théâtral le support d'incessantes et imprévisibles métamorphoses. Que fera alors le triste historien de la littérature, aux prises avec des mots nus et de fantomatiques témoignages, s'il ne veut pas empiéter sur le terrain des acteurs et metteurs en scène ? Ces essais sur le théâtre des Lumières voudraient faire partager le plaisir de la connaissance par la lecture.
Etude sur la lecture de l'histoire romaine par Bossuet dans le premier des deux chapitres consacrés à Rome de son Discours sur l'histoire universelle. Analyse son utilisation des sources littéraires anciennes auxquelles il se réfère, sa position sur Rome, en particulier sur l'amour de la liberté qu'il discerne chez les Romains, la réception de son texte, etc.
M. Crouzet analyse, en sept études, la vertu d'évasion du roman stendhalien. Selon lui, la grande effraction que La chartreuse de Parme opère, c'est le jeu. Le jeu universel, le jeu de la cour, le jeu de l'esprit et des mots, le jeu qui culbute hors du sérieux et de la raison.
Un ensemble d'approches sur ce roman, le plus "balzacien" de Stendhal.
Une étude sur Montesquieu en tant qu'observateur des Romains de l'Antiquité, de leur grandeur et décadence. L'auteur s'avère un historien et un écrivain politique avisé. Son histoire s'étend sur plus de deux millénaires, de la fondation de Rome (753 av. J.-C.) à la prise de Constantinople (1453).
" Rome enfin que je hais... " : on reconnaît un passage des imprécations de Camille, lorsqu'elle s'en prend à Horace, qui vient de tuer son fiancé et les deux frères de celui-ci (Corneille, Horace, acte IV). S'il serait exagéré d'attribuer un tel sentiment à Montesquieu lorsqu'il étudie les Romains de l'antiquité, on doit convenir que le couple fascination/détestation n'est pas non plus très adéquat. La condamnation qu'on lit dans la Pensée 1740 est formelle : " Si l'on pouvoit douter des malheurs qu'une grande conquête apporte après soi, il n'y auroit qu'à lire l'histoire des Romains. Les Romains ont tiré le monde de l'état le plus florissant où il pût être ; ils ont détruit les plus beaux établissements pour en former un seul, qui ne pouvoit se soutenir ; ils ont éteint la liberté de l'univers et abusé ensuite de la leur, affaibli le monde entier, comme usurpateurs et comme dépouillés, comme tyrans et comme esclaves ".
isbn 9782868782939
Avec chronologie, bibliographie, index des noms et des oeuvres de Victor Hugo.